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31 août 2016

Quelle humanité peut se satisfaire d’une monde dans lequel un enfant est devenu un objet contractuel ?

Le paradis progressiste 
Mères porteuses, des indiennes témoignent de leur traumatisme

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L’Inde est connue pour son vivier de mères porteuses à bas prix. Dans la seule ville de Chennai, une douzaine d’hôpitaux se sont spécialisés dans la GPA, faisant appel à plus de 150 mères porteuses. Ces dernières sont des femmes issues de familles pauvres, motivées par l’aspect financier de la GPA. Pour la BBC, trois d’entres elles ont témoigné du traumatisme causé après la naissance par la séparation avec l’enfant qu’elles ont porté pendant neuf mois. « L’argent gagné ne compense pas cette douleur », disent-elles.

S. Sumathi, âgée de 38 ans est devenue mère porteuse pour payer les frais de scolarité de ses quatre enfants. Motivée par cet aspect, mais aussi par l’ « idée de venir en aide à d’autres couples »,elle témoigne de son expérience : « Je n’ai jamais rencontré les vrais parents, je ne sais pas qui ils sont. J’étais encore endormie quand ils ont enlevé le bébé. Je n’ai pas pu poser les yeux sur lui, je ne sais pas s’il est blanc ou noir, je ne sais même pas si c’est un garçon ou une fille ! Quand j’ai repris conscience, mon mari n’a pas pu répondre, et le médecin m’a sermonnée : ‘Vous êtes une mère porteuse, vous ne devriez pas poser ces questions’. Durant trois mois après l’accouchement, j’ai passé des nuits blanches, j’ai souffert de maux de têtes que je ne pouvais calmer. Chaque année, le 4 novembre, le jour où le bébé est né, notre famille célèbre son anniversaire. Je fais tous les rituels, comme pour mes autres enfants. Je donnerais tout pour le voir une fois. Je sais que ce n’est pas mon bébé après tout, mais je sais que si je l’avais vu, je ne l’aurais pas donné ».

Anandi Chelappan, âgée de 34 ans et mère de deux enfants est devenue mère porteuse pour payer le loyer de sa famille. « Pendant mon séjour à l’hôpital, explique-t-elle, ma famille a été autorisé à me rendre visite une seule fois par mois ce qui a été très difficile. Mon fils de quatre ans m’a demandé si j’allais avoir un bébé. Je lui ai répondu que j’étais malade, que mon estomac était enflé et que je devais rester ». Comme S. Sumathi, elle n’a jamais vu le bébé après sa naissance : « Lorsque j’ai dis au médecin que je voudrais le voir, au moins une fois, elle m’a répondu : ‘Non, vous vous sentiriez coupable’. Durant le premier mois, j’ai beaucoup pleuré. Je comprends que l’enfant appartient à ses parents et je ne faisais que louer mon ventre, mais je l’ai porté pendant neuf mois, j’aimerais connaître ses parents. Je voudrais au moins voir l’enfant de loin… » L’argent gagné lui a permis de rembourser les dettes, et de louer une maison sur un bail à long terme, mais le bail arrive à sa fin, et Anandi envisage d’être mère porteuse une seconde fois.

Pour Jothi Lakshmi, 30 ans et mère de trois garçons adolescents, si la GPA lui a permis de gagner de l’argent, sa situation, tant familiale que personnelle, en a pâtit : « C’est difficile, j’ai senti le bébé bouger dans mon ventre, j’étais attaché à lui, et je ne peux pas le voir. Il a tout simplement disparu. Durant deux-trois ans, je me suis sentie très mal, j’ai perdu beaucoup de poids. A la maison, nous n’en parlons pas. Ma mère et ma belle-mère ne me parlent plus, elles n’ont pas compris. Je n’ai jamais vu le bébé, peut être est ce mieux ainsi : si je l’avais vu, je me serai senti très coupable de l’abandonner ».

Sources : BBC, Geeta Pandey (15/08/2016)
© Copyright Gènéthique – Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse d’articles parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l’encadré. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction .
Ou l’on peut voir que les merveilles de la science ne sont jamais qu’un mirage mis en avant par l’idéologie progressiste. Les progressistes louent les mérites de ses réussites, notamment en ce qui concerne la GPA, en clamant haut et fort qu’ils offrent à tous la possibilité d’accéder au bonheur d’être parents. Offrent est un bien grand mot, vendent serait plus juste, parce qu’il faut bien le dire, c’est avant tout un business. La réalité, c’est qu’il s’agit de satisfaire les désirs égoïstes de privilégiés qui ont les moyens de s’offrir cette coûteuse prestation, le tout en occultant la douleur infligée aux mères porteuses. Car s’il peut être douloureux de ne pas être féconde, je laisse de côté les désirs a-normaux des gays et lesbiennes, la douleur d’une mère à qui on retire son enfant est au moins aussi grande, sinon plus.
Quelle humanité peut se satisfaire d’un monde dans lequel on soulage une douleur en infligeant à une autre personne une douleur équivalent ou supérieure ?
Quelle humanité peut se satisfaire d’une monde dans lequel un enfant est devenu un objet contractuel, au même titre que n’importe quelle marchandise, soumis à des clauses de rejet pour le cas où le produit ne correspondrait pas aux spécifications contractuellement énoncées ?
Quant aux gauchistes qui voient là-dedans la marche vers un avenir radieux, comment ne peuvent-ils pas s’apercevoir qu’ils soutiennent une entreprise d’exploitation de l’humanité la plus pauvre au profit de la minorité la plus riche ? Comment peuvent-ils s’aveugler au point de ne pas voir que c’est une des formes les plus insidieuses de ce néo-colonialisme qu’ils ne cessent pourtant de dénoncer ? A moins bien sûr que ce soit l’expression de la forme la plus pure du cynisme, et que le but recherché soit la création aux niveaux national et mondial de l’émergence d’une caste supérieure jouissant de tous les privilèges et avantages, une über-nomenklatura, s’appuyant sur la fiction éprouvée de la défense du peuple. Poser la question c’est déjà y répondre, n’est-ce pas ?
Mères porteuses : bienvenue dans l'usine à bébés

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L'Inde va interdire la gestation pour autrui aux étrangers
ARCHIVE. Une mère porteuse pose anonymement dans une clinique spécialisée de New Delhi (Inde).

ARCHIVE. Une mère porteuse pose anonymement dans une clinique spécialisée de New Delhi (Inde).

(AFP/Sajjad Hussain.)

Pour les couples stériles, c'était devenu un eldorado. Mais à l'échelle d'un pays pourtant gigantesque comme l'Inde, le recours aux mères porteuses devenait un tel phénomène que le gouvernement indien a décidé d'en réduire drastiquement l'accès.

Parmi les mesures d'un projet de loi qui vient d'être approuvé en Inde, figure l'interdiction faite aux étrangers d'avoir recours à la gestation pour autrui (GPA). Ce n'est donc pas un hasard si la communication a été faite par la ministre des Affaires étrangères. Désormais, a expliqué mercredi Sushma Swaraj, seuls les couples indiens mariés pourront désormais utiliser les services d'une mère porteuse pour procréer.

« C'est un projet de loi très large visant à interdire complètement la pratique commerciale de la GPA », a-t-elle affirmé. « Les couples sans enfant, qui ne peuvent en avoir pour des raisons médicales, peuvent demander de l'aide à un parent proche, dans le cadre de la GPA altruiste », sans contrepartie financière pour la mère porteuse.

Une grossesse est généralement rémunérée 5000 dollars 

L'interdit entrera en vigueur dix mois après le vote au Parlement, pour permettre aux contrats déjà signés et aux grossesses alors en cours d'aller jusqu'à leur terme. Ce délai risque d'entraîner un sursaut sur un « marché » déjà très dynamique. C'est justement ce qui a poussé le gouvernement indien à vouloir légiférer, l'ampleur commerciale qu'a prise ce tourisme de la fertilité depuis la légalisation de la GPA rémunérée en 2002. Selon ses détracteurs, la détresse des couples exploite la pauvreté de certaines femmes. Une grossesse est généralement rémunérée 5 000 dollars, quand la clinique facture aux futurs parents entre 20 000 et 30 000 dollars (entre 17 et 27 000 euros). A Denver (Etats-Unis), il en coût plutôt 100 000 euros.

En quinze ans, des milliers de couples et de célibataires, dont une partie significative d'étrangers venus d'Europe, de Russie, d'autres pays d'Asie, ont fait le voyage pour trouver une mère portant leur enfant. Avec des prix plus bas que dans les rares pays en Europe ou quelques États américains où la GPA est autorisée et très encadrée, des médecins qualifiés et anglophones, et un important vivier de mères porteuses potentielles, l'Inde a été plébiscitée par les couples en peine d'enfant. Malgré un obstacle juridique de taille : une fois rentrés dans leur pays d'origine, il leur faut bien souvent adopter leur propre enfant.

2 000 naissances auraient lieu chaque année dans ce cadre, selon le gouvernement. A New Delhi et Bombay, des dizaines de cliniques se sont spécialisées dans cette spécialité. Elles sont logiquement furieuses contre le projet d'interdiction, de même que de nombreuses femmes offrant leurs corps à ce commerce si sensible. 

Que dit la loi française sur la GPA

La GPA consiste pour une «mère porteuse» à accueillir un embryon et mener à bien une grossesse pour le compte d'un couple, en raison généralement d'absence ou malformation d'utérus chez la femme, ou pour un couple de même sexe bénéficiant d'un don d'ovocytes.


Au plan pénal, la gestation pour autrui est strictement interdite en France. Elle est assimilée à une supposition d'enfant et est constitutive d'un délit passible de trois années d'emprisonnement et de 45 000€ d'amende. 

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné la France en juin 2014, pour avoir refusé la retranscription d'actes d'état-civil pour des enfants nés par GPA aux États-Unis. Elle a réitéré en juillet 2016, pour deux enfants conçu en Inde. Cette décision a créé une jurisprudence nombreuse en France, qui donne une existence légale aux enfants.

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