Se poser des questions, en sachant qu'il n'existe aucune réponse unique et exacte, est une saine hygiène mentale...
" Je crois au point d'interrogation."
Umberto Eco
Oui...
Je crois,moi aussi, au point d'interrogation, comme unique possibilité de nous faire avancer : sans question, pas de réponse à chercher...
Et, sans question ni réponse, on prend le risque de stagner, dans ses points de vue, comme dans sa vie.
Que serait un monde où l'on ne remettrait jamais rien en question ?...
Que serait une relation sur laquelle on ne projetterait plus d'évolution ?...
Que serait notre vie si l'on prenait notre "aujourd'hui" comme une conclusion ?...
L'information reçue gratuitement sans qu'on ne la sollicite, ne vaudra jamais l'information que l'on cherche à force de questions et de curiosité...
Néanmoins, les réponses aux questions ne sont pas toujours importantes... parfois l'intérêt principal de la question réside dans le fait de se la poser...
Se poser des questions, en sachant qu'il n'existe aucune réponse unique et exacte, est une saine hygiène mentale dans la mesure où cela permet à la réflexion de s'ouvrir à une multitude de possibilités de réponses : ça ouvre les fenêtres de l'esprit, et permet d'y faire entrer un air nouveau, chargé des effluves du temps et du moment, à chaque fois changeant et évanescent...
On ne se pose jamais trop de questions, quand celles-ci servent de support à une évasion des geôles de la pensée unique et, de fait réductrice, mais qu'au contraire, on ajoute de nouveaux champs d'exploration aux possibles déjà envisagés.
On se pose trop de questions, quand, dans nos questions, on exige de trouver la réponse qui nous apaisera.
Il y a des questions qui sont faites pour rester sans réponse précise : ce sont les questions ouvertes, auxquelles correspondent autant de réponses vraies que de répondants aux questions...
Toutes les réponses données aux questions posées, ne suffisent pas à tracer des vérités universelles au prétexte que plusieurs avis convergeraient vers la même hypothèse de conclusion-réponse...
Chaque réponse a son chemin de réflexion unique et particulier, issu du métissage d'une raison et d'une expérience, toutes deux, toujours fort personnelles...
Cultiver le point d'interrogation, c'est ensemencer et enrichir son propre champ de culture.
On ne peut ni hériter, ni voler, ni troquer cette culture : nous ne pouvons que l'acquérir, patiemment, au fil du temps... en veillant à lui laisser assez de lumière pour continuer à croitre, et en évitant de la confiner dans des bocages de certitudes qui closent toute discussion...
Interrogez, interrogez ouvertement... Ne cessez jamais !...
La vie appartient à ceux qui ne s'arrêtent pas aux faux semblants du "tenu pour vrai" par ouï-dire...
Sur le blog de Laurence :
justedesmotsquinousressemblent