Alexandra Mezher a été poignardée au centre pour enfants réfugiés âgés de 14 à 17 ans qui sont sans tuteurs adultes à Mölndal.
Alexandra Boutros Mezher, 22 ans, née en Suède d’une famille originaire de Qleya, village maronite du Liban-Sud, était assistante sociale dans un centre d’hébergement de réfugiés mineurs à Mölndal où elle a été poignardée à mort par un jeune réfugié.
L’Orient-Le Jour a publié, ce matin, l’article qui suit (larges extraits).
« Nous [les parents d’Alexandra] sommes venus en Suède il y a 26 ans. Nous sommes arrivés en tant que réfugiés. Ma fille était bien intégrée dans la société suédoise. Elle venait de terminer l’université. Elle avait décroché un diplôme d’assistante sociale. Elle a commencé à travailler dans ce centre d’hébergement il y a cinq mois », raconte au téléphone à L’Orient-Le Jour Chimène Mezher, 42 ans.
« Alexandra avait tout juste 22 ans. Elle était indépendante, ambitieuse, sportive ; elle avait des plans pour son avenir. Elle me disait qu’elle comptait travailler un an dans ce centre d’hébergement de réfugiés mineurs, arrêter ensuite pour poursuivre ses études et faire un master », ajoute la mère de la victime entre deux sanglots. « Nous étions très fiers d’elle. Elle était pleine de qualités. Elle était sérieuse, attentionnée et aimait rendre service… Elle ne m’a jamais parlé de problèmes dans ce centre d’hébergement ou de son travail au quotidien, si c’était difficile ou non. Elle aimait tellement les enfants, elle voulait les aider, faire du bien », dit-elle. « Alexandra se sentait suédoise et libanaise aussi. D’ailleurs, nous avions passé nos vacances d’été à Qleya [localité exclusivement maronite du Liban-Sud] et elle devait aller au village, chez sa grand-mère maternelle, passer une dizaine de jours le 15 février prochain. Elle avait déjà acheté son billet d’avion », ajoute-t-elle. « Lundi matin, le directeur d’Alexandra m’a appelée. Il m’a dit qu’il y a eu un accident, que ma fille est à l’hôpital. J’ai quitté mon travail et je suis partie. J’ai su tout de suite que quelque chose allait mal. Si ma fille allait bien, elle m’aurait téléphoné ou envoyé un message. Quand j’ai vu la police devant l’hôpital, j’ai tout compris », raconte Chimène, qui est cuisinière auprès de la municipalité de Boras, non loin de la ville de Göteborg, sur la côte ouest suédoise […]
« Nous sommes nous-mêmes réfugiés, mais jamais la Suède n’a été aussi permissive avec les demandeurs d’asile. Le pays est en train d’accepter tout le monde et n’importe qui, sans aucune vérification », martèle la maman de la victime. « La police ne nous a rien dit concernant le tueur d’Alexandra. Elle attend la fin de l’enquête. D’ailleurs, ma fille repose toujours à la morgue pour les besoins de l’enquête », dit-elle en sanglots […]
Selon les informations de la presse suédoise, le tueur, âgé de 15 ans et dont le pays d’origine n’a pas été révélé [il pourrait être d’origine afghane ou de mère syrienne], a été interrogé, avec sept témoins du crime, quelques heures après l’attaque. Il est toujours en garde à vue. Alexandra Mezher a été poignardée au centre pour enfants réfugiés âgés de 14 à 17 ans qui sont sans tuteurs adultes à Mölndal, près de Göteborg. Ce centre, qui était un hôtel, accueille onze mineurs de diverses nationalités. Toujours selon les médias suédois, Alexandra Mezher était la seule salariée présente dans le centre d’hébergement de Mölndal au moment où elle a été poignardée […] À Qleya, les oncles et les tantes paternels et maternels d’Alexandra, cités par notre consœur d’an-Nahar Ronite Daher, affirment que « même si la police n’a pas encore rendu publiques les informations officielles relatives au meurtre d’Alexandra, il est apparu qu’au moment de l’incident, la jeune femme, qui se trouvait dans son bureau, est accourue pour séparer des adolescents qui se disputaient. L’un d’eux lui a asséné trois coups de poignard au cou. Elle est morte peu après son arrivée à l’hôpital ».
Source : L’Orient-Le Jour, 27 janvier
L'Autrichien Félix Baumgartner a décidé de régler ses comptes sur sa page Facebook au cours d'une sortie sans langue de bois qui a fait réagir sur les réseaux sociaux. Il y parle d'évasion fiscale et d'immigration massive en Europe.
Plus de 74 000 personnes ont «liké» son long commentaire publié ce mardi 26 janvier sur Facebook qui a également été partagé près de 24 000 fois. Il règle ses comptes avec certains utilisateurs du réseau social dont les commentaires sont qualifiés d'«irrespectueux, myope et stupide».
Retraité depuis 1997, il se défend tout d'abord de toute «évasion fiscale», lui qui est allé vivre en Suisse afin de payer moins d'impôts en 2014. Il compare cette démarche à toute personne voulant dépenser moins d'argent en utilisant des sites internet comme Ebay ou Amazon pour faire ses achats.
Une démarche «authentique» ?
Félix Baumgartner qui qualifie sa démarche «d'authentique» pousse ensuite un véritable coup de gueule à l'encontre de la politique migratoire européenne responsable du dérèglement de sa «boussole morale». Il souligne les «dangers» de voir arriver des milliers de réfugiés en Europe, encouragés, selon lui, par la politique de «bienvenue» menée par la chancelière allemande Angela Merkel.
Près de 1,1 million de demandeurs d'asile accueillis par l'Allemagne en 2015. Le peuple est en colère. Sommes-nous prêts à mélanger notre identité et notre culture et à abandonner ou à mélanger notre religion et idéologie ?
Il critique alors les Etats-Unis qui n'ont pas réagi suffisamment à la crise migratoire, symbole, selon lui, de la volonté américaine de «déstabiliser» l'Europe.
L'Etat a le devoir de protéger le peuple et de maintenir la sécurité dans son propre pays.
Lire aussi : Obama, le premier prix Nobel à en bombarder un autre ?
Il conclut en indiquant que si le président Barack Obama a reçu le Prix Nobel de la Paix tout en étant responsable de la mort de civils innocents, notamment, par des frappes de drone alors Viktor Orban, le président hongrois devrait aussi en recevoir un pour «avoir fait des bonnes choses en protégeant son pays».
Lire aussi : Viktor Orbán veut sauver la civilisation européenne en faisant plus d'enfants
Félix Baumgartner s'est fait connaître pour avoir effectué, en octobre 2012, le plus haut saut en chute libre jamais réalisé à l'époque, depuis une altitude de 39 376 m.