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18 octobre 2010

De l'enfer au salut " La déchirure ".

On a tous un film fétiche, le mien se déroule au Cambodge à l'époque du génocide.

Cambodge, avril 1975. Les troupes Khmers rouges approchent de Phnom Penh. Sydney Schanberg, correspondant du New York Times depuis 1972, fait partir aux Etats-Unis la famille de Dith Pran, son assistant et ami cambodgien. Sydney doit quitter le pays, comme l'ensemble des occidentaux. Malheureusement, il ne peut sauver Dith, arrêté par les khmers rouges et envoyé dans un camp de travail.

Réalisé par le cinéaste Roland Joffé, La Déchirure narre la douloureuse mais néanmoins véridique histoire du photographe du New York Times Sydney Schanberg et de son assistant le Dr Haing S. Ngor, tous deux pris dans la tourmente de l'offensive Khmer rouge. Avec une mise en scène choc au style documentaire, le réalisateur de Mission et de La Cité de la joie revient sur cet épisode douloureux de l'histoire Cambodgienne et signe une bouleversante histoire d'amitié et un admirable plaidoyer pour les victimes du génocide. Une oeuvre rare qui fait encore aujourd'hui froid dans le dos.

Dith Pran (1942-2008)

La Déchirure, ou la mémoire d'un génocide
Dith Pran (1942-2008)

Photo: La Presse Canadienne /The Star-Ledger, Matt Rainey

Dith Pran (1942-2008)

Le journaliste cambodgien Dith Pran, rescapé des camps de rééducation des Khmers rouges, est mort à 65 ans aux États-Unis.

Selon son ami et ancien correspondant du New York Times, Sydney Schanberg, il a succombé à un cancer du pancréas.

Dith Pran est avant tout connu du grand public pour La Déchirure (The Killings Fields). Sorti en 1984 et couronné de trois oscars, le film fait le portrait de la tragédie cambodgienne en s'inspirant fortement de sa vie et de celle du journaliste Sydney Schanberg.

De l'enfer au salut

Dith Pran fut à la fois l'interprète et l'assistant du correspondant étranger jusqu'à la prise de Phnom Penh par les Khmers rouges, en 1975.

Les deux hommes furent alors arrêtés par les rebelles communistes et condamnés à mort, mais Dith Pran réussit à les faire relâcher, ainsi que deux autres reporters, en les faisant passer pour des journalistes français, et non américains.

L'acteur Haing Ngor, qui personnifia Dith Pran dans The Killing Fields. Scène extraite du film.

Photo: AFP/Files

L'acteur Haing Ngor, qui personnifia Dith Pran dans The Killing Fields. Scène extraite du film.

Ils trouvèrent alors refuge à l'ambassade de France. Sydney Shanberg réussit finalement à faire sortir du pays la famille de Dith Pran, mais ce dernier fut contraint de rester derrière.

Il fut rapidement déporté vers les camps de rééducation dans la campagne cambodgienne, où il souffrit, comme tous ses compagnons d'infortune, de la faim et de la cruauté de ses geôliers.

Il y survivra en se faisant passer pour un paysan inculte, dans un univers où toute marque de culture chez un individu suscitait la vindicte des Khmers, ne serait-ce que la possession d'une paire de lunettes.

Dith Pran parvint à s'échapper quelque quatre ans plus tard et, évitant les patrouilles communistes, gagna un camp de réfugiés à la frontière thaïlandaise où vint le retrouver Sydney Shanberg, qui avait entre-temps multiplié en vain les recherches pour le retrouver.

 

Je le cherchais depuis quatre ans. Je perdais espoir. Lorsqu'il est réapparu en octobre 1979, ce fut comme un vrai miracle pour moi. Ça m'a rendu à la vie. — Sydney Schanberg

The Killing Fields, expression qui devint plus tard le titre d'un film, a été inventée par Dith Pran pour décrire sa fuite parmi des champs jonchés de cadavres.

Quelque deux millions de personnes ont trouvé la mort sous le régime communiste des Khmers rouges, qui ont fait régner la terreur entre 1975 et 1979 au Cambodge en tentant d'imposer une utopie agraire insensée. Le père de Dith Pran, ses trois frères et une sœur furent au nombre des victimes.

Sydney Schanberg a obtenu le prix Pulitzer en 1976 pour sa couverture du conflit.

Installé aux États-Unis, réuni avec sa famille, Dith Pran devient à partir de 1980 photojournaliste au New York Times.

En 1985, il a été nommé ambassadeur de bonne volonté par le haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Il écrira et témoignera à de nombreuses occasions sur la réalité cambodgienne sous les Khmers rouges, et créera une association dédiée à la sensibilisation des jeunes générations au génocide cambodgien.

 

Nous avions tous les deux la même mission : dire au reste du monde ce que vivait le peuple cambodgien. Et c'est resté sa mission tout au long de sa vie. — Sydney Schanberg


La Déchirure sur Comme Au Cinema

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