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14 février 2010

En nous se décompose insensiblement ce qui est mal sous l'action du temps et de la grâce.

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Aujourd'hui, je suis un homme heureux. Ce n'est pas ce que je pensais hier. Je rends grâce pour ce passé. Il m'a offert ce présent, un imprévu de douceur... De l'eau a coulé dans le lit caillouteux du Gave. J'ai raccroché mes gants de boxe pour cultiver le miel. C'est plus pacifique. Mon ring, c'est mon cœur. En chacun de nous se déroule à chaque instant le combat de l'amour. J'ai rencontré des milliers de jeunes, dans les écoles, les prisons, les stades... Je leur raconte ma parabole préférée, celle que m'a enseignée la vie : la prière du fumier :

   Pour faire pousser de belles fleurs dans un jardin, il faut du fumier. C'est notre passé. Dieu s'en sert pour nous faire grandir.
   Quand le crottin sort du cul du cheval, il est trop chaud, trop acide, trop lourd. Il pue, il dégoûte. Si tu le répands aussitôt sur les fleurs et sur les semences, il les brûle et les écrases.
   Le fumier, il faut le laisser reposer, sécher, se décomposer lentement. Avec le temps, il devient malléable, inodore, léger, fécond.
   Alors il donne les plus belles fleurs et les plus belles pousses.
   Dieu se sert de notre passé comme du fumier pour nos vies. Pour nous faire grandir.
   Mais si tu gardes la tête dans ton passé tout chaud, il t'étouffe.
   Il faut le laisser reposer.
   En nous se décompose insensiblement ce qui est mal sous l'action du temps et de la grâce.
   Il nous faut aimer ce dont nous avions honte et qui nous paraissait ignoble. Ce fumier deviendra source de fécondité.
   Notre passé, notre souffrance, nos galères, nos cris, c'est le chant en langue des pauvres.
   On ne peut-être aujourd'hui sans avoir été hier.

   Qui que tu sois, quelles que soient tes blessures et ton passé douloureux, n'oublie jamais, dans ta mémoire meurtrie, que t'attend une éternité d'amour...

Tim Guénard ( plus fort que la haine )

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" Ma vie est aussi cabossée que mon visage. Mon nez, à lui seul, compte vingt-sept fractures. Vingt-trois proviennent de la boxe ; quatre de mon père. Les coups les plus violents, je les ai reçus de celui qui aurait dû me prendre par la main et me dire " je t'aime." "

Tim est une " mauvaise graine". Abandonné par sa mère et battu à mort par son père, il devient à cinq ans un enfant de l'Assistance. De familles d'accueils en maisons de correction, de brutalités en humiliations, il apprend la violence et la haine. Pourtant, son immense soif de liberté et d'amour l'entraînera dans les rues de Paris, au hasard des rencontres, à la recherche d'une humanité perdue et d'un accès au bonheur... Poignant témoignage d'une enfance dévastée, cet ouvrage est aussi un magnifique éloge de l'amour, du pardon et de la vie.

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